Addiction aux réseaux sociaux: cultivez l’ignorance sélective

Par Docteur H
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Qui d’entre vous, comme moi à une certaine époque, n’a jamais eu l’impression de rater l’événement du siècle lorsque nous ne sommes pas connectés à Whatsapp, à Facebook, ou à Twitter ? C’est ce qui d’ailleurs justifie le fait que nous soyons littéralement ‘’malades’’ lorsque nous avons oublié notre téléphone à la maison, ou que nous soyons prêts à avaler des kilomètres monstrueux juste pour aller chercher un portable oublié. Et s’il y avait une urgence ? Et si mes parents avaient besoin de me joindre expressément. Et si une opportunité venait pendant que je n’étais pas à coté de mon téléphone ?

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L’information, c’est le pouvoir ! Et au nom de cette quête de pouvoir, nous nous abreuvons au quotidien d’une masse astronomique de données. C’est ce que d’aucuns appellent infoboulimie et que moi j’appellerai infogavage ou mieux infoconstipation ! L’information qui consomme notre attention et nous distrait, nous prive du temps de l’ennui qui se trouve être aussi le temps de la créativité. Un homme qui lit trop et utilise très peu son propre cerveau tombe dans les habitudes paresseuses de pensée, avertissait Einstein ! Et les urgences, il n’y en a presque jamais. C’est une suggestion trompeuse de votre cerveau pour paresseusement répéter quelque chose que vous avez maintenant l’habitude de faire. Et c’est comme cela qu’on devient addict !

Si tu t'abreuves chaque jour des données astronomiques des réseaux sociaux, tu es atteint d'infoboulimie. Et cela constipe! Cliquez pour tweeter

La vérité est que cette quête obsessionnelle de l’information, cette infoboulimie, est l’une des nombreuses manifestations de l’addiction aux réseaux sociaux ou à internet. La vérité encore, c’est que vous n’avez nullement besoin de connaître la majorité des informations qui passent sous vos yeux.  Vous vous sentirez probablement même mieux sans.

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Vous n’avez nullement besoin de connaître la majorité des informations qui passent sous vos yeux. Vous vous sentirez probablement même mieux sans. Cliquez pour tweeter

La thérapie que je nous propose s’appelle l’ignorance sélective. Le nom est assez évocateur de la signification. Il s’agit d’un régime pauvre en information, d’ignorer le non-important. Il s’agit de délibérément décider de ne pas savoir certaines choses, le but étant de diminuer l’exposition à certaines informations. Il s’agit de volontairement fermer certains canaux d’information.  De se désabonner de certains réseaux sociaux par exemple, de sortir de certains groupes whatsapp, de bloquer certains contacts qui vous sollicitent trop ou encore de se désabonner de certaines newsletters. Vous en tirerez le plus grand avantage en termes de temps libéré, de concentration, de productivité et de joie de vivre (parce que l’addiction rend rapidement dépressif).  En plus, vous aurez des sujets de conversations avec votre entourage du genre ‘’Quoi de neuf ?’’.

L’ignorance sélective, c’est aussi décider du nombre de fois que vous checker vos mails, du nombre de fois que vous vous connectez par jour et du temps que vous voulez consacrer à internet. C’est désactiver les notifications des réseaux sociaux qui apparaissent en haut quand vous lisez un document et qui vous perturbent.  Lorsque des limites sont définies, il est plus facile d’agir et de mesurer ses progrès.

L'ignorance sélective est un régime pauvre en information qui vous permet de libérer du temps, d'être plus concentré et plus productif et d'être heureux Cliquez pour tweeter

Qui a l’information n’a pas le pouvoir. Parce que tout le monde a l’information aujourd’hui. Qui a les bonnes informations et le temps de les analyser a le pouvoir. Et qui a trop d’information est constipé. Une richesse en information crée une pauvreté en attention.

 

Le blog de Arayaa, tout ce que votre médecin n’a pas le temps de vous expliquer en consultation![:]

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