[:fr]Le cancer est un fléau mondial qui touche deux personnes sur cinq avant l’âge de 75 ans et une personne sur quatre succombera aux complications liées au cancer. Chaque année, 10 millions de personnes dans le monde développent le cancer et 7 millions de décès sont causés par cette maladie.
Le cancer est le résultat d’un processus qui dure des décennies. A l’origine du mal était une cellule ‘’malformée’’ appelée cellule précancéreuse. L’évolution de la cellule précancéreuse en cancer dépend essentiellement de l’environnement cellulaire. Si la cellule précancéreuse constitue une graine, l’environnement cellulaire constitue le terreau sans lequel cette graine va mourir à coup sûr. Cet environnement cellulaire (= terreau) est rendu favorable au développement du cancer par le mode de vie de l’homme : l’obésité, la sédentarité et surtout l’alimentation.
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1-Les causes réelles du cancer
Une minorité des cancers sont causés par des facteurs qui échappent vraiment au contrôle de l’homme c’est-à-dire l’hérédité, la pollution environnementale et les infections. En effet, d’après le rapport de ‘’American Association for Cancer Research’’(AACC) en 2011, le tabagisme, l’inactivité physique, le surpoids corporel, la composition de régime alimentaire ainsi que l’usage immodéré de l’alcool et de stupéfiants sont les causes directes du développement de 70% des cancers.
- L’impact de l’alimentation sur le cancer
Le mode d’alimentation de l’homme au 21è siècle est déséquilibré autant dans ses excès que dans ses carences. L’acte de manger est souvent perçu comme une façon d’apporter à l’organisme, l’énergie essentielle à sa survie, et cette vision se traduit par une consommation de calories au détriment des aliments à faible densité énergétique comme les fruits et légumes. Cette tendance est exacerbée par l’avalanche d’aliments surchargés de sucre et de gras. L’excès de calories conduit à l’obésité et la faible consommation de produits végétaux prive l’organisme de plusieurs milliers de molécules anti-infammatoires et anticancéreuses.
- L’impact de l’obésité sur le cancer
Les cellules qui gardent la graisse attirent les cellules inflammatoires créant ainsi une inflammation chronique de faible intensité, invisible et indétectable qui perturbe l’équilibre du corps. Cette inflammation chronique contribue au développement du cancer.
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2-Les aliments contre le cancer
Les fruits et les légumes, en dehors des glucides, protéines, lipides et vitamines contiennent une autre classe de molécules : les composés phytochimiques qui sont de véritables anticancéreux.
2.1- Les choux
Le chou contient des glucosinolates qui sont capables de libérer les isothiocyanates et les indoles qui ont une forte activité anticancéreuse.
2.2-L’ail et l’oignon
Plusieurs études ont montré le rôle important de l’ail dans la prévention des cancers du tube digestif (œsophage, estomac, colon) et de la prostate.
2.3-Le soja
Le soja est très riche en isoflavones (génistéine et daidzéine) et permet de réduire considérablement le risque de développer un cancer du sein et de la prostate.
2.4-Les épices et les aromates
Le curcuma contient de la curcumine, une substance très utile dans la prévention et le traitement des cancers de l’estomac, de l’intestin, du colon, de la peau et du foie.
2.5-Le thé vert
Le thé vert est une boisson complexe riche en flavanols qui possèdent des activités antibactérienne, antifongique et anticancéreuse (bouche, colon et prostate).
2.6-La fraise et la framboise
Elles sont riches en acide ellagique qui est utile dans la prévention du cancer de l’œsophage.
2.7- Les oméga-3
Ils sont essentiels à la fabrication des molécules anti-inflammatoires et contribuent de ce fait à la prévention du cancer. Les poissons gras (sardine, saumon, hareng, maquereau) sont riches en Oméga-3 ; les graines de lin et certaines noix (noix de Grenoble) sont aussi riches en Oméga-3.
2.8-Les agrumes
Les agrumes (le citron, les oranges, les pamplemousses et les mandarines) contiennent un groupe de polyphénols appelés flavanones dont l’hespéridine qui contribuent à la réduction du risque des cancers de l’estomac (60%), de l’œsophage (45%) et de la bouche (30%).
2.9-La tomate
La tomate (tout comme la goyave, la pastèque, la papaye) contient du lycopène, un composé phytochimique capable de réduire le risque de développement des cancers du rein (40%), de la prostate (35%) et du sein (25%).
2.10- L’huile d’olive
Elle contient de l’oléocanthal, un composé ayant une activité anti-inflammatoire proche de celle de l’ibuprofène. L’oléocanthal est aussi capable de tuer rapidement(en moins de 30minutes) un large évantail de cellule cancéreuses.
L’huile d’olive est également riche en hydroxytyrosol et en taxifolline, des composés capables de bloquer la néovascularisation.
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Source :
Le livre ‘’ Les aliments contre le cancer’’ de Richard BÉLIVEAU, docteur en biochimie, directeur du laboratoire de médecine moléculaire à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), où il est directeur scientifique de la Chaire en prévention et traitement du cancer. Il a été professeur de chirurgie et de physiologie à la faculté de médecine de l’Université de Montréal et titulaire de la Chaire de neuro chirurgie du CHUM. Le Dr Béliveau a été également chercheur associé au Centre de prévention du cancer du département d’oncologie de l’Université McGill, membre du Groupe de thérapie expérimentale du cancer de l’Hôpital général juif de Montréal, professeur titulaire de biochimie à l’UQAM et membre de la Coalition priorité cancer au Québec. Il est fondateur de l’entreprise Angiochem, qui développe des nouvelles thérapies pour les maladies du cerveau. Et Denis GINGRAS, docteur en physiologie, chercheur spécialisé en oncologie au service d’hémato-oncologie de l’Hôpital Sainte-Justine, à Montréal.
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