VIH/SIDA en 2017: 10 faits et chiffres

Par Docteur H
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Le VIH/SIDA est considéré (à tord?) comme le fléau de notre siècle. Le 1er Décembre de chaque année est consacré à la lutte contre le SIDA. En 2016, 36,7 millions de personnes dans le monde vivaient avec le VIH et 20,9 millions étaient sous traitement à la mi-2017. Le thème de cette année est celle de la  »Couverture sanitaire universelle au profit des personnes touchées par le VIH ».

Vous, vous pouvez contribuer maintenant à atteindre l’objectif de mettre fin au SIDA en 2030. Il suffit de vous engager à parler d’un de ces 10 faits et chiffres de l’OMS à 10 personnes qui comptent pour vous!

 

1. Le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) infecte les cellules du système immunitaire.

L’infection se traduit par une détérioration progressive du système immunitaire, qui empêche l’organisme de se défendre contre les infections et les maladies. Le terme de sida (syndrome d’immunodéficience acquise) fait référence aux stades les plus avancés de l’infection à VIH, définis par la survenue de l’une des 20 infections opportunistes ou l’un des cancers liés au VIH.

 

2. Le VIH peut se transmettre de plusieurs façons.

Le VIH peut se transmettre:

  • à l’occasion de rapports sexuels (vaginaux ou anaux) non protégés ou de contacts bucco-génitaux avec une personne infectée;
  • par une transfusion de sang ou de produits sanguins contaminés ou par la transplantation de tissus contaminés;
  • en cas d’échange de solutions ou de matériel d’injection (aiguilles ou seringues) contaminés ou de matériel contaminé utilisé pour le tatouage;
  • par l’utilisation de matériel chirurgical contaminé ou d’autres instruments piquants ou coupants;
  • de la mère à l‘enfant pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement au sein.

 

3. Il existe plusieurs moyens d’éviter la transmission du VIH.

Les principaux moyens de prévenir la transmission du VIH consistent à:

  • avoir des rapports sexuels à moindre risque, par exemple en utilisant des préservatifs;
  • se soumettre à un dépistage des infections sexuellement transmissibles, y compris l’infection à VIH, et se faire traiter le cas échéant afin d’éviter la transmission ultérieure à un partenaire sexuel;
  • éviter de s’injecter des drogues ou, si on le fait, toujours utiliser des aiguilles et des seringues stériles;
  • veiller à tester préalablement le sang et les produits sanguins dont on pourrait avoir besoin, pour détecter la présence éventuelle du VIH;
  • s’adresser pour une circoncision masculine volontaire à un service médical si l’on habite dans un des 14 pays à promouvoir cette intervention;
  • en cas d’infection par le VIH, commencer une thérapie antirétrovirale le plus tôt possible dans son propre intérêt et pour éviter une transmission du virus au partenaire sexuel, à ceux susceptibles d’utiliser le même matériel d’injection ou, dans le cas des femmes enceintes ou allaitantes, à l’enfant;
  • utiliser une prophylaxie préexposition avant d’adopter un comportement à haut risque; demander une prophylaxie postexposition s’il existe un risque d’avoir été exposé à une contamination par le VIH dans le cadre d’activités professionnelles ou extraprofessionnelles.

 

4. 36,7 millions de personnes vivent avec le VIH/sida dans le monde.

Environ 36,7 [34-39,8] millions de personnes dans le monde vivaient en 2015 avec le VIH, dont 1,8 [1,4-2] millions d’enfants. La grande majorité des personnes vivant avec le VIH se trouvent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. On estime que le virus a infecté 2,1 [1,8-2,4] millions de personnes rien qu’en 2015. À ce jour, on estime qu’environ 35 millions de personnes sont décédées des suites du sida dont 1,1 [940 000-1,3] million en 2015.

 

5. Les polythérapies antirétrovirales empêchent le VIH de se multiplier dans l’organisme.

Si le virus cesse de se reproduire, les cellules immunitaires peuvent vivre plus longtemps et protéger l’organisme contre les infections. Un traitement antirétroviral efficace entraîne une réduction de la charge virale – la quantité de virus présente dans l’organisme – ce qui diminue fortement le risque de transmission à un partenaire sexuel. Si, dans un couple, le partenaire séropositif est traité avec des antirétroviraux, le risque de transmission sexuelle au partenaire séronégatif est beaucoup plus faible, la diminution pouvant aller jusqu’à 96%. L’amélioration de la couverture du traitement contre le VIH contribue aux efforts de prévention de l’infection.

 

6. Au milieu de 2016, il y avait dans le monde 18,2 millions de personnes sous traitement antirétroviral.

Parmi elles, près de 16 millions vivaient dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. En 2016, l’OMS a publié la deuxième édition anglaise des Lignes directrices unifiées sur l’utilisation des antirétroviraux pour le traitement et la prévention de l’infection à VIH contenant plusieurs nouvelles recommandations, notamment celle de fournir, indépendamment de la numération des cellules CD4, un traitement antirétroviral à vie à tous les enfants, adolescents et adultes vivant avec le VIH, et notamment à toutes les femmes enceintes ou allaitantes, en commençant le plus tôt possible après le diagnostic de l’infection.
L’OMS a également élargi ses précédentes recommandations tendant à offrir une prophylaxie avant l’exposition au VIH à certaines personnes particulièrement exposées au risque d’infection par le virus. D’autres traitements de première intention sont également recommandés.

 

7. Le dépistage du VIH ouvre la voie pour garantir le traitement à ceux qui en ont besoin.

Une accélération radicale de l’accès au dépistage du VIH et aux médicaments s’impose si l’on veut atteindre l’objectif de mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030. La proportion des sujets infectés par le virus qui ne font pas l’objet d’un test de dépistage est estimée à 40%, ce qui fait que plus de 14 millions de personnes ignorent leur séropositivité faute d’un diagnostic. L’OMS recommande des approches innovantes d’autodépistage du VIH et de notification aux partenaires afin d’offrir de meilleures possibilités de dépistage des cas non diagnostiqués.

 

8. On estime à 1,8 million le nombre d’enfants qui vivent avec le VIH/sida.

Selon les chiffres de 2015, la plupart d’entre eux vivent en Afrique subsaharienne et ont été infectés par leur mère au cours de la grossesse, de l’accouchement ou de l’allaitement au sein. Près de 150 000 [110 000-190 000] enfants ont été infectés par le VIH en 2015.

 

9. L’élimination de la transmission mère-enfant devient une réalité

L’accès aux interventions de prévention demeure limité dans de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire. Mais des progrès ont été accomplis dans certains domaines, comme la prévention de la transmission mère-enfant et la survie des mères. En 2015 dans le monde, près de 8 femmes enceintes sur 10 vivant avec le VIH, soit 1 100 000 femmes, étaient sous traitement antirétroviral. En 2015, Cuba a été officiellement déclaré par l’OMS comme étant le premier pays à avoir éliminé la transmission mère-enfant du VIH et de la syphilis. En juin 2016, l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH a été validée dans 3 autres pays, l’Arménie, le Bélarus et la Thaïlande.

 

10. Le VIH est le principal facteur de risque de survenue d’une tuberculose évolutive.

En 2015, on estime que 1,2 million (11%) des 10,4 millions de personnes ayant développé la tuberculose dans le monde étaient également séropositives pour le VIH, alors que le nombre de décès par tuberculose parmi les personnes vivant avec le VIH atteignait environ 390 000 – dont 75% dans la Région africaine de l’OMS.

 

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